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Vers l'essence de l'être

Il est établi, de façon irréfutable, que l’absorption de l’esprit dans le cœur est le but ultime de nombreuses quêtes spirituelles.


Par le souffle maîtrisé, le mental se dissout, tel un filet capturant les oiseaux dans le ciel infini. L’activité mentale et les énergies vitales, dotées de conscience et d’action, s’enracinent dans la même puissance primordiale, comme des racines d’un arbre ancien.

L’absorption et l’attestation du mental se réalisent par le contrôle du souffle et de l’esprit. Le mental absorbé revient, mais celui qui meurt ne revient jamais. Fixé sur un seul point, il disparaît et s’éteint, comme une flamme soufflée par le vent. Celui dont le mental est éteint et qui repose dans l’essence de l’être a atteint sa vraie nature, infinie et intemporelle, tel un océan de tranquillité.


Quand le mental se retire des objets extérieurs et contemple sa propre lumière, c’est la véritable sagesse, comme un miroir reflétant la clarté de l’aube. Scrutant sans cesse sa propre forme, il découvre qu’aucune entité nommée mental ne peut être trouvée, tel un mirage dans le désert. C’est le chemin direct pour tous. Le mental n’est qu’un agrégat de pensées, comme un nuage de papillons dans un champ fleuri. De toutes les pensées, la pensée “je” est la racine. Cherche ce “je” à l’intérieur, et il disparaîtra, tel un mirage dans le désert. Ceci est la quête de la sagesse. Quand l’ego est maîtrisé, le Soi, suprême et infini, resplendit de lui-même comme le “je”. Après l’immersion du “je” individuel dans la pure conscience, le “je” cosmique s’immerge aussi dans cette pureté. Le Soi, indestructible, resplendit de sa nature véritable, comme un diamant éternel.


Je suis l’existence unique. Ni corps, ni essence, ni souffle vital, ni ignorance, car tout ce qui est inerte est non existant. Où est cette autre conscience qui illuminerait l’existence ? Il n’y en a pas, car l’existence est conscience, et je suis cette conscience unique. Du point de vue des enveloppes grossières et subtiles, il y a une différence entre l’essence divine et l’individu, mais dans leur vraie nature, seule existe la réalité suprême. Celui qui renonce aux enveloppes obtient la réalisation du Soi.


Voir l’essence divine comme le vrai Soi est la véritable réalisation de l’absolu. Connaître le Soi, c’est être le Soi. La conscience, dénuée de pensées de connaissance et d’ignorance, est pure. Y a-t-il une connaissance autre que la conscience pour connaître le Soi ? Non, il n’y en a pas. Quelle est ma vraie nature ? En se questionnant ainsi, on réalise le Soi, découvrant que je suis la conscience, plénitude, béatitude immuable. Demeurer dans cet état de béatitude suprême transcende toutes les pensées de servitude et de délivrance. C’est cela, véritablement, servir l’absolu. La réalisation de ce qui subsiste lorsque toute trace de “je” a disparu.



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